En 2012, après un printemps et un début d’été particulièrement difficile, les conditions météorologiques sont devenues très favorables à partir de mi-juillet. L’hiver a été très froid et sec, avec un déficit de pluviométrie important. Le débourrement a commencé à fin de l’hiver et fût long. Le décalage phénologique a aussi retardé la floraison qui a été fortement perturbée par des précipitations. A la nouaison, on constate de la coulure sur les merlots et des rendements plutôt faibles. En général, le printemps s’est avéré très humide avec une forte pression de mildiou. La prophylaxie et l’équilibre des vignes ont joué un rôle important dans le contrôle des maladies fongiques. Les pluies se sont arrêtées vers la mi-juillet et pendant plus de 2 mois, ce qui est extrêmement rare.
A partir de cette date, les températures plus favorables ont permis de rattraper les retards mais les températures élevées du mois d’août et surtout le manque d’eau ont localement ralenti la véraison des jeunes vignes qui n’ont pas un système racinaire suffisamment développé. Finalement, les précipitations de fin septembre ont favorisé l’évolution des pellicules et accéléré la maturation. Nous avons commencé les vendanges le 1er octobre pour finir le 10 octobre 2012. Seulement, il a fallu se hâter pour avoir des vendanges saines car les pluies sont revenues dès le 7 octobre.
La répartition de la vendange sur le pied (petits rendements) et le bon état du vignoble, ajouté à un travail très précis du tri, ont été capital cette année pour optimaliser la qualité de ce millésime.
Les merlots montrent rapidement une chaire remarquable que l’on avait oubliée. Quand aux cabernets sauvignon, ils ne nous ont pas déçu, toujours fidèles dans notre terre médocaine. Ils sont doux et riches d’élégance. Ce seront des vins puissants, tendres et digestes. 2012 est un très bon millésime .
Au nez, le millésime présente un mélange de fruits (rouges et noires tels que le cassis et la cerise) et florales. Le cèdre vient lui ajouter une touche de complexité. En bouche, l’attaque est souple et fraîche. Le vin est gourmand avec des tanins enveloppés et fondus. La garde accentuera son bel équilibre bien présent entre les fins tanins et le fruit.